Devenir plus résilient en s’inspirant de l’histoire d’Hiroo Onoda

Si vous êtes passionné(e) par les récits de guerre, vous devez certainement connaître cette histoire. Mise en lumière grâce à la sortie du film au cinéma en juillet 2021, l’histoire d’Hiro Onoda est incroyable et pleines de leçons. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir mes réflexions vis à vis de cette aventure.

Un soldat oublié pendant des années dans la jungle

Pour bien comprendre l’histoire de ce soldat japonais, il faut se replonger une seconde dans le contexte de l’époque.

L’histoire se déroule en fin 1944. Le Japon voit la défaite se profiler à l’horizon. Pour endiguer la vague américaine dans les Philippines, le major Taniguchi fait appel à Hiroo Onoda, un soldat japonais d’une vingtaine d’années, recalé en tant que pilote d’avion. Ce dernier entraîne une poignée de soldats avec lui dans la jungle pour remplir sa mission : la Guerre Secrète.

Si vous n’avez pas vu le film ou si vous ne connaissez pas l’histoire, je vous conseille d’aller découvrir cette histoire formidable. Je vais en faire un résumé dans les prochaines lignes.

Onoda commencera donc sa guerilla contre les populations locales pour conserver la propriété de l’île sur laquelle il a été affecté (Lubang) pour l’Empire du Milieu.

A ce moment là, la guerre est déjà terminée, mais les soldats présents dans la jungle n’en savent rien. Coupés de toute communication du monde extérieur, ils continuent de brûler les récoltes, voler des animaux d’élevage pour se nourrir, tuer les quelques paysans égarés qui s’aventurent trop loin dans la jungle… En bref, ils continuent leur mission.

Au fil des années, le groupe de soldats se réduit à deux survivants : Hiroo Onoda et son second. Ce dernier ne tarde pas à mourir également, ce qui laisse Hiroo Onoda seul dans la jungle pendant plus de deux ans.

Hiroo sera finalement retrouvé par un étudiant japonais passionné par son histoire. Il avait trois objectifs dans la vie : trouver (dans cet ordre là) un panda roux, Hiroo Onoda et le yéti (il mourra d’ailleurs en cherchant ce dernier dans les Andes).

L’étudiant trouvera Onoda très peu de temps après son arrivée dans la jungle. Le soldat lui dira qu’il n’acceptera la fin de sa mission seulement si le Major Taniguchi vient le lui dire en personne.

L’étudiant repart de Lubang, trouve Taniguchi et le ramène sur l’île quelques semaines plus tard.

Onoda rend les armes sur ordre de son ancien major, en mars 1974 (soit 29 ans après la fin de la seconde Guerre Mondiale).

Une carapace mentale incroyable

Ce qui me fascine à ce point dans cette histoire, c’est la détermination inépuisable de Onoda.

Qui aurait la force de combattre, dans des conditions de survie complexes, coupé de tout pendant 29 ans ?

Les ordres reçus par Onoda étaient simples : « vous ne devez pas vous suicider, vous ne devez pas être capturé. Combattez jusqu’à la mort ou la réussite de votre mission ».

Il a appliqué ces ordres pendant près de 30 ans.

Sa vie a été dictée pendant près de 3 décennies par une simple phrase et une idéologie (certains diront doctrine) de la Guerre Secrète.

Qu’est-ce qui peut pousser un homme à ne pas changer de cap comme il l’a fait pendant aussi longtemps ?

Hiro Onoda était tellement entraîné dans cette propagande de gagner à tout prix, sa foi inébranlable dans la puissance de son pays ont fait qu’il ne s’est pas trop posé de questions.

De la résilience pour tout déjeuner

Maintenant, quelle leçon en tirer ?

D’un côté, j’admire la capacité de cet homme à s’être résigné à une vie aussi difficile pendant autant de temps.

Il faut des trésors de volonté et de courage pour tenir dans la jungle.

Sans compter ce mental d’acier. Je pense (et j’espère) qu’à partir d’un moment, la vie dans la jungle est devenu une sorte de routine pour lui et ses compagnons. Les jours se répètent et ne varient pas beaucoup.

Un peu comme dans le film « Seul au monde » avec l’incroyable Tom Hanks. Le héros du film s’habitue à sa solitude, fini par créer des objets à partir de pièces récupérées sur l’île ou suite au crash. Et au fil des jours, connaît par coeur le rythme des vagues et des saisons.

Seul au monde (6Ter) Peut-on vraiment survivre sur une île déserte comme  Tom Hanks ?
Ca ne doit pas être la joie tous les jours non plus

D’un autre côté, je plaint Hiro Onoda. Cet homme a « gaspillé » 30 années de vie pour une guerre qui n’existait que dans son esprit.

Sans compter les séquelles que cette épreuve lui a laissé.

Ce film m’a inspiré un parallèle entre la détermination implacable dont il a fait preuve malgré les difficultés et la résilience qu’un entrepreneur doit avoir s’il veut rencontrer le succès un jour.

Vos projets vous feront rencontrer des difficultés plus ou moins importantes.

Certains jours, vous n’aurez pas la motivation de travailler dessus.

Vous devrez même potentiellement sacrifier quelque chose pour vous y consacrer.

Mais c’est aussi la rançon du succès.

Certains de vos projets échoueront. Peut-être qu’aucun de ceux que vous lancerez n’atteindra le succès que vous espérez.

Et c’est là que vous devez vous rappeler l’histoire d’Hiro Onoda et devrez vous poser la question : Est-ce que je continue ? Est-ce que je persévère ? Ou est-ce que j’abandonne ?

Je ne suis pas là pour vous juger. Vous seul pourrez décider de la réponse.

Chacun dispose de son temps comme il l’entend.

L’entrepreneuriat est une voie formidable pour se découvrir et potentiellement impacter positivement la vie de centaines de personnes.

Mais c’est aussi une voie ingrate. Car le succès n’est pas systématiquement au rendez-vous.

Ce qu’il faut, c’est simplement en avoir conscience.

Et agir en toute connaissance de cause.


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